Intéressée par l’éducation et la jeunesse, de fait par l’Éducation nationale et son ministre, Monsieur Pap Ndiaye, j’ai pris connaissance de son ouvrage Une condition noire publié en 2008. Un essai de sensibilisation, d’information éclairant à la question noire.
De la lecture, j’ai décidé d’aller plus avant et de visiter l’exposition Paris et nulle part ailleurs ouverte au public le 27 septembre 2022 au Musée national de l’histoire de l’immigration (Palais de la Porte Dorée). Le Palais ouvert lors des vacances de la Toussaint accueillait des dizaines de familles avec des enfants, des adolescents curieux de découvrir le site et ses expositions. Je conserve un bon souvenir de cette visite (Copyright des 4 photos, Valérie Desforges © DR).
Depuis je consulte les événements proposés et je partage avec vous celui du mercredi 8 mars 2023, Journée internationale des droits des femmes.
La Journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars. L’occasion pour le Palais de la Porte Dorée à Paris de se mobiliser pour les femmes iraniennes qui luttent aujourd’hui pour leur liberté.
Après l’installation Femme, vie, liberté, égalité, fraternité proposée par l’artiste franco-iranienne Hanieh Delecroix en hommage à Mahsa Amini, le Palais de la Porte Dorée propose une soirée de rencontre-projection en hommage au combat des femmes iraniennes pour la liberté.
Rencontre animée par Mariam Pirzadeh le mercredi 08 mars de 18h30 à 20h00
Artistes, femmes, Iraniennes, elles sont nombreuses à soutenir publiquement en France le combat des femmes iraniennes pour la liberté. Témoins de la répression, contraintes à l’exil elles prennent aujourd’hui la parole pour mieux faire entendre les voix de la résistance.
Avec,
- Hanieh Delecroix
Née en 1974 à Téhéran, Hanieh Delecroix vit à Paris où elle a travaillé dans des hôpitaux en tant que psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialiste de l’enfance et de l’adolescence ainsi que des adultes souffrant de maladies chroniques.
Dans son travail artistique, elle dessine une double culture, mariant le lapis-lazuli de Perse et le bleu de France.
Un coup de foudre avec Rose Issa, la principale défricheuse de la scène contemporaine arabe et iranienne, lui a permis d’intégrer de nombreuses collections privées et muséales comme celles du British Museum et lthra, King Abdulaziz Center for World Culture.
- Rana Gorgani
Artiste chorégraphe franco-iranienne, elle est l’une des rares femmes derviches tourneurs, élève la danse soufie au rang d’art spirituel. Si le soufisme alimente sa pensée et son art, la force de Rana Gorgani est d’emmener cette spiritualité dans des univers inattendus.
Du documentaire Les chemins du Sacré pour ARTE au festival On danse chez vous au Théâtre National de Chaillot, Rana ouvre les portes du soufisme.
Par ses nombreuses collaborations artistiques, par chacune de ses représentations et par ses connaissances et savoir-faire partagés, cette virtuose est sans doute la plus grande ambassadrice de la spiritualité soufie en Occident.
- Ariana Vafadari
Chanteuse franco-iranienne, formée au Conservatoire de Paris, Ariana Vafadari fait dialoguer son héritage oriental et sa passion pour la musique classique.
Mezzo-soprano au timbre profond mais aussi compositrice, elle invente des épopées sonores, entre musique traditionnelle, classique et jazz, où la sagesse zoroastrienne vient éclairer poétiquement nos questions d’aujourd’hui.
Sa voix agile de mezzo-soprano, sa musicalité et sa présence dramatique lui permettent d’intégrer des productions lyriques : si elle chante Dorabella dans Cosi fan tutte de Mozart, c’est surtout dans le répertoire baroque qu’elle s’épanouit.
Et,
La Projection du film Le Cercle de Jafar Panahi (2000) de 20h00 à 22h00
Lion d’or au Festival de Venise en 2000, Le Cercle marque un tournant dans la carrière de Jafar Panahi et contribue au lancement d’un genre nouveau dans le cinéma iranien, celui des films de femmes.
Composé d’une série de portraits, il met en scène le destin de six femmes iraniennes qui chacune à sa manière doit faire face à la discrimination et à l’oppression imposées par la société.
Solmaz Gholami est rejetée par sa famille pour avoir donné naissance à une fillette plutôt qu’au garçon espéré. Mojgane, une jeune femme sans papier, est réduite à la mendicité tandis qu’Arezou, Nargess et Nayereh, en liberté provisoire, cherchent à fuir le regard de la police. Pari, quant à elle, est reniée par sa famille parce qu’elle est enceinte.
Entrée gratuite sur réservation
Plus d’infos : www.palais-portedoree.fr