La Présidence belge de l’UE, en coopération avec la Commission européenne, a lancé l’« Alliance portuaire européenne ». Conformément à la feuille de route de l’Union européenne (UE) pour la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée, ce dispositif vise à renforcer les capacités des plateformes logistiques portuaires face aux menaces posées par la criminalité organisée.
L’Alliance portuaire européenne ambitionne de :
- mobiliser la communauté douanière afin d’améliorer l’évaluation des risques et les contrôles ciblés,
- renforcer les enquêtes coordonnées visant les groupes criminels à l’origine des narcotrafics,
- mettre en place un partenariat public-privé contribuant à l’élaboration et à la mise en œuvre d’actions concrètes contre l’infiltration criminelle et la corruption dans les ports.
Ce partenariat permettra d’échanger des informations stratégiques et opérationnelles, de développer et de soutenir la mise en œuvre des meilleures pratiques ; il ne vise pas à remplacer les mécanismes de coopération existants, mais à s’appuyer sur cette coopération de niveau européenne, pour une meilleure efficacité.
Face à ces nouveaux réseaux criminels européens, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, présent à Anvers avec ses homologues européens, a souligné l’importance d’adopter une stratégie commune.
La MILDECA contribue depuis plusieurs années au renforcement significatif des capacités d’investigation et de lutte contre les trafics, dans les ports de métropole comme d’outre-mer. Elle finance ainsi grâce au Fonds de de concours « drogues », constitué chaque année des sommes définitivement confisquées par l’autorité judiciaire en matière de trafic de stupéfiants, des équipements destinés aux services douaniers. Depuis 2022 elle soutient la constitution d’un réseau européen des référents douaniers portuaires. Ce dernier vise le partage d’expertises dans le domaine du ciblage et des contrôles de conteneurs.
« La MILDECA – Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives – est une institution, placée auprès du Premier ministre. Qu’il s’agisse de substances licites (tabac, alcool), de drogues ou de comportements sans produits (jeux vidéo, par exemple), nous coordonnons l’action des différents départements ministériels pour réduire les consommations ou les comportements et diminuer leurs conséquences, pour l’individu comme pour la société. Nous travaillons bien sûr également avec les territoires par l’intermédiaire des préfectures et des collectivités qui sont en prise directe avec la réalité des conduites addictives et leurs conséquences. » Nicolas PRISSE, président de la Mildeca