Le mercredi 09 novembre 2022 – Lectrice de romans policiers du Prix du Quai des Orfèvres, La muse rouge de Véronique de Haas (2022), Cap Canaille de Christophe Gavat (2021), L’hermine était pourpre de Pierre Borromée (2012), Pièces détachées de Gérard Delteil (1993) … avec enthousiasme, j’ai pris attache avec Christian Sainte, président du jury du Prix du Quai des Orfèvres et directeur de la police judiciaire (PJ), de la préfecture de police (PP) de Paris depuis 2015.
Bonjour Christian,
Nous sommes le 7 novembre 2022, veille de la proclamation du lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2023, nous sommes dans votre bureau au 36 et j’ai envie de vous poser une question indiscrète. Quelles Konfidences êtes-vous prêt à dévoiler ?
C’est une question pas banale que l’on pose à un policier parce que en général, c’est moi qui pose les questions indiscrètes ! (rire)
C’est un événement important dans la vie de la direction, un événement annuel comme vous le savez. Le Prix est proclamé traditionnellement au début du mois de novembre, au moment de tous les prix littéraires pour l’année à venir. Donc on va parler de l’édition 2023 du Prix du Quai des Orfèvres.
Cela repose sur une mécanique qui est assez bien huilée mais avec un attelage d’acteurs assez intéressants.
Il faut rappeler que c’est une fonction président du jury du Quai des Orfèvres parce que je suis Directeur en exercice de la police judiciaire. Donc, c’est le Directeur de la police judiciaire qui est également président et c’est ainsi que j’ai récupéré dans mon escarcelle cette fonction qui m’a un peu surpris en 2015. Je ne m’attendais pas dans mon cursus professionnel à être un jour président d’un jury littéraire et de romans policiers.
C’est un moment important parce que l’on retrouve un peu toute la communauté littéraire, des anciens qui ont pu écrire des romans policiers du PQO, les 22 membres du jury dont le Président, et également Paul-Marie et Agnès Catineau qui sont les petits-enfants du fondateur du Prix du Quai des Orfèvres.
Qui était le fondateur du Prix du Quai des Orfèvres ?
C’est Jacques Catineau qui a créé le Prix du Quai des Orfèvres.
Les choses telles qu’elles m’ont été rapportées sur l’origine du Prix sont simples.
Cela s’est fait sur un bout de table avec Jacques Catineau, homme de communication, qui a créé une alliance avec des policiers, des avocats, des journalistes et on se retrouve 76 ans plus tard avec la même institution, c’est remarquable. Il y a peu de prix en dehors des grands prix littéraires nationaux qui perdurent autant.
Je pensais hier que s’ils avaient pu imaginer à l’époque, en 1946, que le prix allait survivre comme cela, jusqu’en 2022 et cela va se poursuivre en 2023, eh bien je suis certain qu’ils ne l’envisageaient pas comme cela.
C’est bien d’avoir perpétué cette tradition parce que pour la police et la police judiciaire, c’est aussi la tradition.
On retrouve dans notre jury d’anciens directeurs des anciens directeurs, je pense à Martine Monteil qui a été présidente du PQO par la force des choses, et tout cela fait du lien entre les générations vous voyez, et cela c’est le côté sympa.
Donc c’est un moment important, un rendez-vous annuel et puis encore une fois c’est la continuité d’un Prix qui a fait ses preuves, c’est un prix qui est très lu.
Les romans primés sont tirés à quel nombre d’exemplaires ?
Sous réserve de ce que pourra vous dire l’équipe des éditions Fayard, les romans sont vendus à plus de 130 000 exemplaires.
En fait je crois que sur le roman La muse rouge de Véronique de Haas, lauréate du Prix du Quai des Orfèvres 2022 chez Fayard est à plus de 175 000 exemplaires.
Cela rejoint aussi un rendez-vous que nombre de lecteurs de romans policiers attend avec impatience (sourire).
Et donc demain, le mardi 08 novembre 2022, on proclamera le PQO, expression pour les familiers du Prix. Jusque-là personne ne sait, à part les membres du jury, qui est le lauréat ou la lauréate !
Qui sera présent demain à la proclamation du Prix du Quai des Orfèvres ?
Les 22 membres du jury seront présents sauf ceux qui sont empêchés, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, qui sera président d’honneur, il proclamera le nom du lauréat ou de la lauréate.
Moi je suis le président du quotidien, de l’organisation et il faut savoir que le jury est cosmopolite. Il est composé comme je le disais d’anciens directeurs de la police, on a également des journalistes, on a des avocats, des magistrats et aussi le monde de l’édition que j’ai un peu ouvert, notamment sur le roman policier. Des gens qui savent écrire et un peu de quoi on parle.
Vous avez vu dans le règlement, le Prix est ouvert à tout le monde. N’importe qui peut écrire et proposer un manuscrit.
Cela se fait au printemps. Une première sélection est faite par le secrétaire général plus une petite équipe de lecteurs de chez Fayard, pour faire un tri et il nous est proposé fin juin-début juillet aux 22 membres du jury 6 manuscrits différents sur un total d’environ une centaine manuscrits proposés.
Et donc nous lisons les 6 manuscrits pendant les vacances, on fait nos travaux de vacances (sourire), en septembre on se retrouve et on vote. Mais on vote pour un livre qui est inconnu, une enquête sous X !
Et donc tout l’art du sujet consiste en fait à identifier le livre qui revêt les qualités du bon roman policier.
Chacun(e) peut proposer son manuscrit, une excellente information, je le note (sourire). Le manuscrit doit-il respecter des contraintes ?
Le manuscrit doit répondre aux contraintes de l’éditeur puisque c’est un format poche.
Un manuscrit de 600 pages ne passera pas et un format de 40 pages non plus, le juste milieu est bien.
Il est vrai que dans le lot des livres qui nous sont proposés, on a des livres extrêmement courts et d’autres très épais. Après il faut trouver le juste volume j’ai envie de dire par rapport à l’attente du lecteur.
– Est-ce le travail de l’éditeur ? C’est le travail de l’éditeur que de faire en sorte que le manuscrit soit optimisé pour en faire un succès en librairie. L’éditeur a deux mois avec le secrétaire général du prix pour que le livre rentre dans les standards attendus.
Très bien. Quels conseils donneriez-vous aux auteurs et autrices qui se prennent au jeu de rédiger un manuscrit pour le Prix du Quai des Orfèvres ?
Je rappelle que c’est ouvert à tout le monde ce qui signifie que l’on ne présélectionne pas un corps de métier, une catégorie socio-professionnelle … et de fait les différents livres que nous avons eu l’occasion de voir ces 10 dernières années sont assez diversifiés quant à l’origine de celui ou celle qui a écrit le livre.
Alors c’est vrai que le jury attend une certaine crédibilité et non pas une traduction un peu fantasmée d’une série policière américaine qui ne correspond pas à une réalité criminelle que l’on connaît en France.
On veut un scénario plutôt criminel, que l’on puisse lire à un moment une enquête criminelle.
Et puis évidemment, sans savoir la procédure pénale de haut niveau, il faut que la procédure soit crédible dans le cadre de l’enquête policière et avec l’institution judiciaire.
Évidemment on constate souvent une faiblesse pour des « non professionnels », on pourrait dire « non policier », « non avocat », « non magistrat » … Dans ce cas, c’est souvent corrigé en relecture par l’équipe et en collaboration avec l’auteur.
Comme il ne faut pas totalement fantasmer sur la PTS, la Police technique et scientifique, qui est apport extraordinaire mais pas de l’ordre comme on le lit de temps en temps proche de la science-fiction.
La société évolue, le prix du Quai des Orfèvres évolue-t-il aussi ?
Les enquêtes relatées dans le cadre du Prix du Quai des Orfèvres, le PQO pour les familiers, doivent être bien en prise avec son temps.
On a reçu il y a quelques années un roman sur le thème de la cybermalveillance avec des crimes médicaux. Et c’est cela aussi l’enquête ! On ne fait pas l’enquête aujourd’hui comme le faisait Maigret ou qu’on les imagine. Pour autant lorsque l’on fait une enquête criminelle, on a bien des cadavres et un auteur d’assassinats. La problématique est la même et le mode de traitement est différent. La société a évolué et le prix évolue aussi.
Le jury du PQO est assez vigilant pour conserver cette modernité, cette actualité des méthodes d’enquêtes aussi. On ne fait pas des enquêtes comme on le faisait il y a 10 ans et il y a 50 ans. C’est exactement cela.
Donc il faut que cela colle à la réalité dans la mesure du possible.
Il arrive aussi de recevoir des manuscrits qui font état d’un meurtre toutes les 5 minutes. On a un serial killer qui imagine toutes les séances de torture possibles et imaginables pour assumer une certaine forme de vengeance ou dans un schéma pervers qui ne correspond pas à une réalité, et heureusement ! Il y a des pervers dans notre société, des criminels aussi mais à un moment donné il ne faut pas exagérer.
Je dirais qu’il faut qu’on rentre dans le livre, qu’on ait envie de le lire, envie de se prendre au jeu ! C’est une énigme et il faut que cela reste une énigme, un jeu de chat et de la souris en quelque sorte entre le lecteur et l’histoire qui est racontée. Et il faut aussi que cela ne soit pas trop éloigné d’une réalité.
Un ingrédient important aussi, il faut que cela se renouvelle.
C’est toute la difficulté dans un exercice assez contraint finalement d’apporter année après année des petites variantes qui donnent envie à quelqu’un d’acheter le bouquin sans pour autant s’imaginer qu’il a un copier-coller de l’année précédente, vous voyez.
Comment vous sentez-vous à J-1 de l’événement ?
J’ai envie de dire eu égard à l’antériorité du Prix du Quai des Orfèvres très ancien maintenant, qu’il s’agit d’un événement intergénérationnel.
Ce que nous faisons, d’autres l’ont fait avant et d’autres le feront après.
Et donc je me disais tout à l’heure en vous attendant que finalement sur les quelques années où j’ai présidé ce jury, j’aurais vécu une tranche de la vie du Prix dont j’ai eu la responsabilité et que d’autres poursuivront derrière.
Et c’est cela aussi un peu l’émotion, parce que la police judiciaire a une tradition et la perpétuer est très important. Et c’est un exemple parmi d’autres. Demain nous nous retrouverons autour d’un moment festif.
L’émotion pour moi, mon ressenti est le sentiment d’avoir apporté sur les années de mon mandat à la tête de la DRPJ, Direction régionale de la police judiciaire, et donc du jury, d’avoir continué à permettre au PQO de vivre et de se développer. D’avoir contribué au travail de la police judiciaire parisienne en quelque sorte.
Et puis beaucoup de gens l’attendent ce prix demain ! Alors je me dis, j’espère que l’on ne s’est pas trompé ! C’est la seule question que l’on se pose lorsque l’on vote. Est-ce que je vote pour un bon Prix du Quai des Orfèvres ? D’année en année, il fonctionne très bien et on se dit : J’espère que l’on aura aussi bien l’année prochaine.
D’ailleurs je suis toujours un peu soucieux de savoir ce que pensent les lecteurs. Quels sont les points forts ? Les points de faiblesse ? Le roman sort-il des sentiers battus tout en respectant la tradition ? C’est important.
Si vous deviez résumer votre carrière, que diriez-vous aux lecteurs ?
Si je devais résumer ma carrière qui commence à s’allonger un peu maintenant et par rapport à mes centres d’intérêt professionnels, sans dire que le reste je ne l’aime pas, je porte un intérêt tout particulier pour les enquêtes criminelles.
Et cela nous raccroche au Prix du Quai des Orfèvres.
Cela explique aussi que je lis très peu de romans policiers. J’en ai déjà 6 à lire aux mois de juin-juillet et août ! (rire)
Et puis parce que j’ai vécu des enquêtes de haute intensité technique mais aussi émotionnelle importantes que ce soient des enquêtes criminelles crapuleuses, des enquêtes à caractère terroriste, je pense notamment à la période des années 2015-2016 où des choses restent forcément marquées, ancrées.
Je pense que la meilleure manière d’en parler et de le faire de manière un peu ressentie. De manière un peu humaine. Il y a le travail de l’enquête et derrière il y a aussi des femmes et des hommes qui sont marqués par ces années et sur les attentats que l’on a pu connaître sur Paris.
Et puis évidemment la lutte anti-terroriste et la lutte contre le banditisme du sud-est qui m’a beaucoup marqué, sur Marseille et beaucoup de sujets.
Des différents passages, l’évolution du banditisme avec celui que j’ai connu dans les années 1990 et celui que j’ai retrouvé par la suite dans les années 2010. Et jusqu’à maintenant d’ailleurs avec les narcotrafics de cités, comme l’on dit.
C’est intéressant aussi sociologiquement de voir comment avec du recul, on parlait tout à l’heure de l’évolution technique des enquêtes, et c’est aussi de voir comment la sociologie criminelle évolue. Donc par exemple, à une certaine époque on avait les attaques de fourgons que l’on ne voit plus aujourd’hui. On a d’autres types de délinquance. C’est vrai, tout cela il ne faut pas l’oublier ! J’ai vu des tirelires ouvertes à coups d’explosifs. Cela peut revenir demain, ce n’est pas ce que je veux dire mais enfin bon, c’est quelque chose qu’il ne faut pas oublier.
Le nationalisme corse, le terrorisme corse c’est aussi toute une partie d’histoire qui n’est pas complètement enterrée. C’est intéressant de garder la mémoire, et cela me passionne.
Après avec les fonctions que j’ai pu avoir, je me suis intéressé à la lutte contre le trafic de stupéfiants, la lutte contre la cybercriminalité. C’était l’objet de l’une de mes interventions il y a peu dans le cadre des 4è Rencontres sur la lutte contre la cybercriminalité avec l’Association des Hauts Fonctionnaires de la Police nationale (AHFPN).
Évidemment, il faut rester dans son temps. Une vraie police est celle d’aujourd’hui et de demain.
Mais l’enquête criminelle reste ce qui touche, ce qui est la valeur la plus importante, je pense, c’est la vie d’une personne. Perdre un homme, une femme, un enfant … est terrible et il est de notre devoir d’apporter une réponse à ces énigmes.
J’ai toujours conçu ma mission et je suis convaincu que les enquêteurs de la brigade criminelle tiendraient le même discours aujourd’hui dans les locaux de la DRPJ, Direction régionale de la police judiciaire, il est de notre devoir d’apporter des réponses aux familles. De trouver et de gagner à la fin, que la justice puisse passer derrière et que l’assassin soit jugé. C’est important.
– D’où l’intérêt du nouveau pôle « cold case » de Nanterre ?
Absolument. C’est un travail que l’on fait et qui est important.
On a eu l’Affaire du Grêlé dont vous avez entendu parler récemment et qui a bien illustré le sujet. Une énigme qui aura demandé 3 décennies pour être résolue.
D’ailleurs dans le jury du Prix du Quai des Orfèvres nous a rejoint Jacques Dallest, ancien procureur général près la cour d’appel de Grenoble et depuis peu à la retraite. Jacques Dallest a beaucoup œuvré à la réouverture des dossiers de « cold case » et autres. Ce pôle qui est maintenant créé à Nanterre est important, on a maintenant des moyens d’investigations très poussés mais il reste difficile de travailler sur des dossiers anciens, mais on peut y arriver, pour preuve nous avons des exemples de réussite dont nous pourrons parler à l’occasion. Et c’est aussi une satisfaction de pouvoir apporter des réponses 20 ou 30 ans plus tard. Cela m’est arrivé à plusieurs reprises et on a le sentiment d’avoir bien travaillé.
Un vol à main armé, un trafic de stupéfiants c’est grave évidemment, mais il n’y a rien de plus grave et qui me touche le plus qu’une affaire de meurtre. C’est ce qui me marque au bout de toutes ces décennies au sein de la police.
– Est-ce une manière de nous annoncer un livre dont vous serez l’auteur ?
Je ne sais pas ! (rire)
En attendant, je poursuis mes missions de directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris et ce qui fait avant tout l’objet de notre rencontre aujourd’hui, ma fonction de Président du jury du Prix du Quai des Orfèvres !
Donc rendez-vous demain au 36 afin de découvrir le lauréat ou la lauréate (sourire).
Nous sommes le 8 novembre 2022, jour de la proclamation du lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2023, je suis au 36, il est 17h30.
… L’orchestre des gardiens de la paix joue les partitions qui font l’âme du corps alors que les invités prennent place.
Deux premiers échanges informels avec Jérôme Leonnet, directeur adjoint de la Police nationale et Richard Marlet, figure du 36 et grand spécialiste de l’identité judiciaire.
Une rencontre avec Valérie Expert, journaliste de Sud Radio.
Puis arrivent les anciens, mémoire incontournable de la police que nous ne pouvons que respecter pour leur parcours et leur sens du détail à résoudre des énigmes, à savoir Martine Monteil, la première femme à diriger le 36, Claude Cancès, ancien Directeur de la police judiciaire de Paris et Ange Mancini, 1er patron du RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion) et préfet.
Frédéric Péchenard, ancien Directeur général de la Police nationale, aujourd’hui conseiller de Paris et vice-président du Conseil régional d’Île-de France, arrive et salue les invités avec le sourire. Ravie de cet échange.
Anne Souvira, grande spécialiste de la cybercriminalité à la Préfecture de police de Paris, est très sollicitée. Une femme de caractère que je respecte grandement.
Agnès Thibault-Lecuivre, ancienne porte-parole du ministère de la Justice et aujourd’hui directrice de l’IGPN, Inspection générale de la Police nationale, est présente, bien entourée, ravie de la revoir.
Christian Sonrier, grand nom de la police et président de l’AHFPN, Association des hauts fonctionnaires de la Police nationale, du Continuum Lab que j’ai plaisir à saluer.
Franz-Olivier Giesbert, journaliste, écrivain, présentateur de télévision et membre du jury avec lequel je n’ai pas eu la joie d’échanger, très entouré. Sympathique de le voir.
Pierre Charron, sénateur à Paris, est aussi présent.
Paul-Marie et Agnès Catineau, petits-enfants de Jacques Catineau, fondateur du Prix du Quai des Orfèvres en 1946 sont heureux. L’occasion de les remercier de transmettre de génération en génération la belle initiative de leur grand-père.
Les invités se pressent, plus de 150 dans la salle, des grandes figures que je ne pourrai toutes citer, les 21 membres du jury du Prix du Quai des Orfèvres et son Président, Christian Sainte.
Le parrain pour le PQO2023 est Richard Anconina, acteur comédien français que nous avons découvert en 1983 dans Tchao Pantin, c’était avec Coluche. Et que j’ai apprécié dans le film Itinéraire d’un enfant gâté, je pense à sa réplique culte à Dire bonjour aux côtés de Jean-Paul Belmondo, en 1988. Aujourd’hui, Richard Anconina joue au théâtre le rôle d’un policier dans Coupable. Ravie de le rencontrer dans ce cadre pour l’avoir croisé à maintes reprises et toujours agréable dans la jolie ville de Neuilly-sur-Seine.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez et son cabinet de communication se positionnent, la déclaration du prix du jury du Quai des Orfèvres se fait sentir.
Les membres du jury, Christian Sainte, Richard Anconina et le préfet Laurent Nuñez montent sur l’estrade, Christian Sainte se met au pupitre et commence l’annonce.
Une forte émotion s’empare de la salle, les journalistes sont prêts, tout y est !
Les prises de parole s’enchaînent, Christian Sainte, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, Richard Anconina et le lauréat du Prix du Quai des Orfèvres ! Car il s’agit d’un lauréat, Jean-François Pasques pour son roman Le Fils de Personne, aux éditions Fayard.
Jean-François Pasques chimiste de formation est aujourd’hui policier, il a notamment travaillé à la Section Criminelle de la première DPJ et est actuellement en Sécurité Publique à Nantes. Félicitations à lui !
Le synopsis du roman policier est enthousiasmant. Un numéro de téléphone, un exemplaire de La Peau de chagrin et un briquet de la Légion étrangère. C’est tout ce qui est retrouvé sur le cadavre d’un homme abandonné dans un bassin du jardin des Tuileries. Alors qu’il piétine déjà dans une enquête sur la disparition de trois jeunes femmes, le commandant Julien Delestran est chargé de l’affaire. Le numéro de téléphone est sa première piste : c’est celui du CNAOP, l’organisme permettant aux enfants nés « sous X » de retrouver leurs parents biologiques. Mais tandis que le commandant essaie d’avancer sur cette nouvelle enquête, la précédente se rappelle à lui quand sa hiérarchie lui adjoint l’aide d’une psychologue. Tout d’abord sceptique face à cette « ingérence », Delestan est bien obligé de reconnaître que Claire Ribot sait mettre au jour la vérité aussi bien que le plus fin des limiers. Et qu’elle ne sera pas de trop pour sonder, avec son groupe, les tréfonds de l’âme humaine … Le Fils de personne est à lire ! aux Editions Fayard.
La soirée s’est poursuivie après les applaudissements, l’occasion de faire des rencontres avec le sécrétaire général du PQO 2023 et de partager nos ressentis, d’aborder des sujets sérieux avec Jacques Dallest que je remercie pour le temps passé.
Une dédicace adressée à Maryvonne Caillibotte, procureur de la République de Versailles et membre du jury.
Des dédicaces à Christophe Molmy, ancien chef de la BRI et actuellement chef de la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris et Frédéric Lauze, ancien directeur départemental de la sécurité publique du Val d’Oise, aujourd’hui à la DGPN, Direction générale de la police nationale. Deux policiers et auteurs de romans lus et relus que je conseille vivement !
Une expérience inoubliable, vraiment.
Je remercie Christian Sainte et son équipe de communicantes de choc, Diaara Thiam et Bérengère de Brye, qui ont fait preuve d’une grande sincérité, de bienveillance et de professionnalisme.
Je fais toute confiance aux 22 membres du jury du Prix du Quai des Orfèvres 2023, Le fils de personne est certainement un très bon cru !
Un diaporama de la soirée, des mises en lumière bien sympathiques prises sur le vif ! Et le souhait d’échanger plus avant avec Martine Monteil que j’admire lors d’une prochaine occasion.
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