Le 29 octobre 2021 – Miss Konfidentielle a eu le plaisir d’être invitée par Yann Brun, spécialiste de la sûreté du patrimoine au ministère de la Culture, à visiter au Musée du Louvre à Paris la première exposition temporaire française sur le thème de la « Lutte contre le trafic illicite de biens culturels ».
Très enthousiaste, une seconde visite a été organisée par Yann Brun accompagnée de Vincent Michel -professeur d’archéologie orientale à l’université de Poitiers, directeur de la mission archéologique française de Libye et co-commissaire de l’exposition, et du Colonel Didier Berger -directeur de l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic des biens culturels).
Une visite guidée privilégiée inédite puisque c’est la première fois que tous trois guident une journaliste. Merci aux ministères concernés d’avoir accepté la rencontre et à chacun pour le temps précieux consacré.
De quoi s’agit-il ? Le musée du Louvre présente actuellement quatre demi-statues funéraires de Cyrène, en Libye orientale, saisies en France alors qu’elles allaient être exportées illégalement ainsi que deux reliefs à décor byzantin provenant vraisemblablement de Syrie. Ces œuvres sont temporairement présentées afin d’alerter le public sur ces questions de patrimoine en danger.
Miss Konfidentielle partage avec vous le fruit des échanges de la visite
VINCENT MICHEL : Il faut imaginer qu’en temps normal (hors covid-19), il y a entre 7 et 10 millions de gens qui passent par devant l’exposition en visitant le musée du Louvre en direction de la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo puis la Joconde. C’est vous dire que c’est un lieu très passant et que c’est une chance et un honneur d’y présenter une telle exposition dans un lieu si prestigieux.
Nous y sommes. Voici l’entrée de l’exposition dont je suis à l’initiative, comme archéologue et orientaliste, investi dans cette thématique depuis 10 ans, que j’ai pu réaliser dans la salle d’actualité du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du Musée du Louvre avec Ludovic Laugier, conservateur. C’est un bel exemple de collaboration interdisciplinaire entre les mondes de la culture, des enquêteurs, police et douane, ainsi que de la justice ; nous sommes bien dans une transversalité depuis l’identification des objets jusqu’à la judiciarisation des affaires.
Le but est de sensibiliser, d’informer et de mobiliser tous les publics à cette lutte et à la prise de conscience de l’urgence d’agir contre un tel fléau, dans un cadre aussi prestigieux que le Louvre : les visiteurs, potentiels acheteurs ou vendeurs, les acteurs du marché de l’art qui voient passer les œuvres, les enquêteurs et le monde de la justice sans oublier évidemment le monde des musées qu’il est capital de mobiliser. C’est la première fois en France qu’une telle exposition est présentée et elle a été rendue possible grâce à la réunion de plusieurs éléments : d’abord malheureusement, une prise de conscience, sans qui rien serait arrivé : à l’origine, ce sont les destructions perpétrées par DAESH en Syrie et en Irak en 2014-2015 accompagnées de pillages à grand échelle et le lien avec les attentats commis en France qui a provoqué un réel électrochoc, une vraie prise de conscience dans la communauté internationale. Ensuite, le grand intérêt du musée du Louvre et en particulier de son ancien président-directeur, Jean-Luc Martinez qui a toujours été très impliqué dans cette thématique ; il est l’auteur, à la demande de l’ancien président de la République François Hollande, d’un rapport intitulé « 50 propositions pour protéger le patrimoine de l’humanité ». De plus, il nous fallait également un cadre légal qui nous autorise à exposer des objets qui sont toujours en cours d’instruction judiciaire grâce à la loi sur la « liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine » (LCAP) du 7 juillet 2016 qui a permis la rédaction de l’article L111-10 du code du patrimoine qui dispose que : « Les biens culturels saisis en douane en raison de leur sortie illicite d’un État non-membre de l’Union européenne peuvent être déposés dans un musée de France en vue de leur conservation et de leur présentation au public pour le temps de la recherche, par les autorités compétentes, de leur propriétaire légitime ». Enfin, il fallait des objets saisis et encore en cours d’instruction, à savoir pour cette exposition, quatre statues provenant de Libye et deux plaques sculptées provenant du Proche-Orient.
Nous rentrons au cœur de l’exposition, qui fait environ 30 m2, et ce qui frappe est l’omniprésence du rouge dans les supports scénographiques : couleur qui alerte, qui évoque les antiquités du sang, mais aussi celle de la terre d’enfouissement de nos objets et bien sûr de la Liste rouge de l’ICOM dont celle sur la Libye que j’ai coordonnée en 2015. L’autre particularité est d’exposer ces magnifiques sculptures avec leur scellé (anonymisé) de la police et des douanes, sous une cloche ce qui n’est pas une chose habituelle dans un musée et qui doit « frapper » l’attention des visiteurs. Il est rappelé que ces biens ont été saisis en 2012 et en 2016 et qu’ils sont toujours en cours d’instruction judiciaire. L’idée est de dire aux visiteurs que derrière une antiquité peut se cacher une infraction, un vol ou un pillage qui nécessite la mobilisation, la diligence, la vérification de la traçabilité des œuvres !
Tous les textes, la carte qui montre les routes du pillage et du blanchiment, et la vidéo ont été validés par le magistrat en charge de l’instruction des affaires, Charlotte Boizot, juge d’instruction au tribunal judiciaire de Paris (le 4ème pour cette affaire !) et par les derniers enquêteurs, c’est-à-dire les douaniers. Pour avis, ces documents ont été envoyés aux différents acteurs de la lutte contre le trafic comme l’OCBC (Didier Berger), Interpol (Corrado Catesi), l’Organisation mondiales des douanes (Mariya Polner), l’Unesco (Lazare Eloundou), l’ICOM (Sophie Delepierre) ainsi qu’à plusieurs ministères, notamment le Service des musées de France (Claire Chastagnier) et la Délégation à l’inspection, à la recherche et à l’innovation (Yann Brun) du ministère de la Culture, au ministère des Affaires Etrangères (Axel Bérengier), à la Mission archéologique française de Libye, MAFL (Morgan Belzic, Camille Blancher) … tous ces services que j’ai voulu expressément mentionnés car leur rôle est majeur dans cette lutte ; aussi, sous le panneau introductif de l’exposition, les visiteurs peuvent flasher les QR code de ces sept services et recevoir une grande quantité d’informations.
Juste au-dessus, une carte du monde montre les flux des vols/pillages ; tous ne sont pas représentés car il nous est interdit de tout dévoiler mais cela donne la mesure de ce trafic qui est planétaire ! Ce qu’il faut retenir c’est que nous sommes tous victimes de trafics de biens culturels que nous soyons pays source, pays destinataire ou pays de transit et en cela, ce trafic correspond à une perte mémorielle réelle et irrémédiable de notre patrimoine. Ce n’est donc pas quelque chose d’anodin et c’est aussi une infraction grave.
Concernant les objets présentés, il s’agit d’abord de quatre sculptures d’un type bien connu provenant de l’une des nécropoles de Cyrénaïque situé en Libye orientale. On peut préciser le contexte de ces bustes car il s’agit de la représentation caractéristique d’une divinité féminine liée au monde des morts, vraisemblablement Perséphone, qui protégeait l’entrée des tombes dans les grandes nécropoles de Cyrénaïque à l’époque grecque (IVe-Ier av. J.-C.) ; le but de la grande photographie placée à l’arrière des bustes est de recontextualiser l’emplacement vraisemblable de ces sculptures à l’intérieur de la nécropole de Cyrène ; la photographie a été prise par Yves Ubelmann d’ICONEM en juillet 2019 lors d’une mission de formation sous l’égide de la MAFL (Mission archéologique française en Libye). Sur le côté gauche de l’exposition nous pouvons regarder une vidéo de présentation financée par le fonds ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit). Il permet également de donner des précisions sur la Libye et son patrimoine méconnu mais aussi de replacer ces statues dans leur contexte funéraire grâce à une animation rendue possible grâce aux images prises par Iconem. Ces quatre représentations de la divinité voilée ont été saisies en 2012 en France au moment où elles faisaient l’objet d’une demande d’exportation ; on voit tout le travail du service des musées de France dans cette affaire. Nommé expert sur ces quatre statues, je suis l’affaire déjà depuis 9 ans et j’en espère tout naturellement le retour en Libye.
Concernant les autres objets présentés, il s’agit de deux plaques sculptées en marbre, saisies en 2016 par les douanes lors d’un ciblage à l’aéroport de Roissy à Paris. Provenant de Beyrouth au Liban et à destination de Bangkok en Thaïlande, elles étaient en transit à l’aéroport parisien et simplement décrites par l’expéditeur comme des ornements de jardin… le flair du douanier en a permis la saisie. Elles illustrent les conséquences irrémédiables du pillage qui ne permet plus de préciser l’origine géographique exacte de ces plaques, ni leur datation, ni même leur fonction.
En termes d’objectif, la lutte contre le trafic illicite nécessite une phase de sensibilisation, telle que cette exposition. Je souhaite que plus personne ne puisse dire qu’il ne s’avait pas ! Face aux évidences de destructions, de pillages, de vols, de saisies, de rapports et d’études scientifiques, il n’est plus possible décemment d’ignorer ou de sous-estimer l’existence et l’ampleur du trafic illicite des biens culturels, notamment archéologiques dans les zones de conflit ou en proie à une instabilité politique et économique. De plus, il était important pour moi de faire connaître et de valoriser tous les acteurs et que tous les services concernés puissent s’emparer de cette exposition afin d’alerter leur hiérarchie de l’urgence d’agir. Cette prise de conscience conduit, comme on le voit actuellement en Libye, à des restitutions volontaires par la population d’objets découverts fortuitement et je l’espère à la prise de conscience du marché de l’art.
COLONEL DIDIER BERGER : L’Office Central de lutte contre le trafic de Biens Culturels (OCBC) a été saisi par des magistrats du tribunal judiciaire de Paris pour enquêter suite à certaines saisies réalisées par les douanes. Aujourd’hui, ces dossiers sont entre leurs mains et les antiquités scellées ont été confiées au musée du Louvre dans l’attente d’une restitution aux autorités du pays victime du pillage, lorsque l’autorité judiciaire l’autorisera.
L’enquête peut cependant être relancée si nous obtenons des éléments nouveaux sur ces objets.
Ces enquêtes sont complexes et demandent du temps car nous sommes régulièrement confrontés aux aléas de la coopération avec des pays pillés du pourtour méditerranéen ne disposant pas de moyens suffisants pour lutter contre ce type de trafic. La conservation des antiquités pillées saisies en France au sein d’un musée tel que le Louvre, et dans l’attente d’une remise officielle aux autorités des pays en proie à de fortes instabilités m’apparait comme une bonne solution.
Je rejoins Vincent Michel sur le fait que cette exposition demeure une excellente idée pour que le public prenne conscience de l’ampleur et des enjeux du trafic d’antiquités.
YANN BRUN : Comme l’évoquait Vincent en début de visite, selon la loi de 2016, si un pays source se manifeste, on peut lui restituer l’objet en fin d’enquête. Si le pays source ne se manifeste pas et ce pour diverses raisons, le pays de transit ou destinataire peut le conserver, dans l’attente d’une éventuelle revendication.
Un exemple concret. L’année dernière la douane française a restitué 25 000 objets au Maroc. Pour cela il a fallu le temps de l’enquête, le temps judiciaire, le temps diplomatique. Tout cela peut durer longtemps. Si ma mémoire est bonne la saisie remonte à 2005-2006.
COLONEL DIDIER BERGER : Effectivement, le processus peut paraitre long. Il faut attendre que le procès ait lieu et que les voies de recours soient épuisées pour permettre au magistrat d’autoriser, in fine, la restitution des objets.
Des législations en vigueur dans certains états américains permettent à leurs autorités d’organiser des restitutions d’objets même si l’enquête est toujours en cours. Les autorités diplomatiques des pays pillés peuvent alors avoir du mal à comprendre que les pays occidentaux ne possèdent pas la même législation. Notre rôle consiste aussi à expliquer le cadre juridique de notre action.
MISS KONFIDENTIELLE : La France a-t-elle mis en place des accords bilatéraux avec d’autres pays en vue d’être plus efficace ?
VINCENT MICHEL : C’est ce que font les Etats-Unis. Ils ont des accords bilatéraux.
J’aimerais beaucoup que la France signe un accord bilatéral avec la Libye, par exemple
Cela permettrait de faciliter les relations et ainsi le travail.
COLONEL DIDIER BERGER : Au plan européen, les pays membres de l’UE applique une directive européenne retranscrite en droit français dans le code du patrimoine. Cette procédure civile s’applique lorsqu’un trésor national a quitté illicitement un des pays de l’UE et que les actions pénales ou civiles en restitution ne sont plus possibles. Cette procédure civile est de la compétence du Tribunal Judiciaire du lieu où se trouve le bien culturel.
Pour cela, chaque pays a désigné une Autorité Centrale. En France, le travail est partagé entre le ministère de la Culture, pour les objets ayant quitté notre territoire, et l’OCBC pour les objets issus d’un pays membre et se trouvant sur notre sol.
MISS KONFIDENTIELLE : Les magistrats exercent un rôle majeur dans ces affaires. Comment sont-ils formés ?
COLONEL DIDIER BERGER : L’OCBC propose deux formations d’une semaine par an en collaboration avec l’ENM (Ecole nationale de la magistrature).
Nous accueillons des magistrats volontaires intéressés par une meilleure connaissance des trafics illicites de biens culturels, une thématique encore trop méconnue malgré des enjeux croissants à l’échelle nationale et internationale.
On balaye l’ensemble du spectre au-delà du trafic d’antiquités lors de ces formations.
C’est un contentieux qui les intéresse énormément et qui dépasse largement le périmètre du marché de l’art parisien, qui demeure le plus important en France. Je suis d’ailleurs convaincu que les mécanismes frauduleux révélés dans le cadre de nos enquêtes menées sur la place parisienne peuvent impacter l’ensemble du territoire.
Je pense qu’il est important de former encore davantage les magistrats et en lien avec le ministère de la Culture, les archéologues, les enquêteurs afin d’associer l’ensemble de nos compétences et d’être plus performants. Cette association de bonne volonté pourrait contribuer à une prise de conscience collective permettant d’être plus efficace dans la lutte contre ces trafics au-delà des frontières.
YANN BRUN : Une précision relative aux formations des magistrats. L’objectif du ministère de la Culture est que ces formations soient dans les formations initiales afin de sensibiliser les étudiants dès leur intégration à l’ENM et puissent par la suite se spécialiser dans le cadre d’une formation continue.
Pour rebondir sur ce que vient de dire Didier, actuellement Xavier Delestre (conservateur régional de l’archéologie de PACA), Vincent et moi-même préparons des manifestations pour l’automne 2022 sur le thème du pillage archéologique et le trafic des biens culturels en France et dans les pays du Bassin méditerranéen. Quatre événements s’inscriront dans ce programme : une exposition au musée d’Histoire de la Ville de Marseille, un colloque international, un film qui sera diffusé sur une chaine publique et une publication.
Dans le cadre de ces manifestations sera associé le parquet de Aix-en-Provence et la région PACA. En effet, une convention spécifique sur la lutte contre le pillage archéologique est en cours de signature. Une convention similaire a déjà été mise en lumière en octobre 2020 avec la gendarmerie PACA puis en février 2021 avec la douane judiciaire de PACA.
L’idée est de sensibiliser et de former le maximum de partenaires concernés (élèves de l’ENM, de l’école des douanes, de la gendarmerie, des universitaires, des archéologues…) à ces sujets. C’est pourquoi le colloque se déroulera en version hybride, en présentiel et en visioconférence. Ces manifestations à Marseille seront ainsi un bel exemple de coopération interdisciplinaires et interadministrations. De fait, seront associés tous les partenaires institutionnels qui œuvrent pour lutter contre les trafics des biens culturels, notamment le ministère des affaires étrangères, le ministère de la Justice, le ministère de la Culture (DGPA, DRASSM, INRAP, DRAC SRA, BNF), l’OCBC, la gendarmerie, la police, la douane (notamment la DNRED et le SEJF), l’Organisation mondiale des douanes, INTERPOL, EUROPOL, les Carabinieri italiens, la Guardia Civile et la Policia espagnole, les représentants des forces de l’ordre des pays du Bassin méditerranéen, l’UNESCO, l’ICOM, l’Institut de France, l’INP, l’Institut national du patrimoine de Tunisie, l’Université d’Aix-en-Provence, l’Université de Poitiers, etc.
A l’occasion de ces évènements, les premiers du genre en France, le grand public sera aussi associé à travers la visite de l’exposition, où seront notamment présentés des objets provenant de saisies effectuées chez des pilleurs et des trafiquants avec une sensibilisation sur la fragilité du patrimoine archéologique et la nécessité de le protéger.
MISS KONFIDENTIELLE : une table ronde est-elle prévue sur la thématique du trafic illicite des biens culturels lors de la PFUE 2022 ?
COLONEL DIDIER BERGER : Oui. Un séminaire spécifiquement destiné à des magistrats et des enquêteurs européens sera organisé en mai 2022, par la Direction Centrale de la Police Judiciaire. Il s’inscrit dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union Européenne qui débutera le 1er janvier 2022. Des représentants des pays sources et pays de transit des antiquités pillées seront également invités.
Au niveau européen nous pouvons compter sur l’appui de l’agence européenne de police EUROPOL, basée à La Haye aux Pays Bas. Composée de représentants de toutes les forces de sécurité européennes (la France est représentée par des policiers, des gendarmes et des douaniers) cette agence a créé en 2019, un bureau spécialisé dans le trafic de biens culturels.,
Elle nous permet de faire des rapprochements opérationnels au niveau international. Au regard de la nature des échanges sur le marché de l’art ceci est extrêmement utile. Cette agence travaille en étroite collaboration avec EUROJUST chargée de la coopération entre les magistrats.
Le trafic d’antiquités issues de pillage est un phénomène ancien, mais il est vrai que les exactions menées de manière massive et organisée, par certains membres de l’Etat Islamique à l’encontre des sites archéologiques pour certains classés au patrimoine mondial, ont mis en lumière les nouvelles facettes du trafic d’antiquités.
Les enjeux qu’ils soient d’ordre patrimoniaux, diplomatiques ou sécuritaires méritent que tous les acteurs se mobilisent. Je pense que c’est tout le sens de notre présence aujourd’hui.
Ces antiquités, lorsqu’elles sont proposées sur les marchés de l’art occidentaux, sont « blanchies » en étant accompagnées de faux certificats d’authenticité ou en étant rattachées à des collections fictives servant à masquer leurs origines frauduleuses.
Les procédés de blanchiment relèvent ainsi de la criminalité organisée internationale.
Cela rejoint les propos évoqués sur le marché du faux que nous avons abordé récemment en interview.
Enfin, comme l’a rappelé l’opération menée le 18 octobre 2021, conjointement par la brigade de recherches de gendarmerie de Bastia, et qui a conduit à l’interpellation de 7 individus, le pillage d’antiquités impacte aussi pleinement le territoire français. La principale victime de ce phénomène demeure notre patrimoine mémoriel et notre histoire, il s’agit de notre bien commun ! Les enjeux sont similaires et les préjudices irréversibles !
Je tiens enfin à remercier l’ensemble des services et des personnes qui œuvrent pour la protection du patrimoine archéologique et pour leur action à nos côtés.
Note importante
Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite de Valérie Desforges avant de reproduire sur un autre support tout ou partie du contenu de l’interview.
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