Le 26 avril 2021 – Miss Konfidentielle met en lumière Daniel Konieczko dont le parcours ne manquera pas de vous intéresser. De la Gendarmerie nationale au CNAPS, Daniel K se livre à Miss K lors d’une interview fort sympathique. De tempérament direct et volontaire, fédérateur et bienveillant, il vous invite à découvrir ses souvenirs marquants de jeunesse et professionnels, ses activités actuelles et ses projets. Il sera aussi pertinent de prendre connaissance de son regard à l’endroit des élus, des forces de sécurité et de secours, des soignants, des plus démunis…
QUELS SONT LES SOUVENIRS MARQUANTS DE VOTRE JEUNESSE …
Je suis né dans l’arrondissement de BETHUNE, entre les collines de l’Artois et la plaine de la Lys dans les Hauts-de-France. Une région au carrefour de l’Europe, proche de la frontière belge et de la Grande Bretagne. Riche de ses plages à perte de vue et de ses plaines agricoles, de son secteur industriel automobile et historiquement connu pour l’exploitation des mines de charbon.
Une jeunesse marquée par la découverte et la pratique de nombreuses disciplines sportives telles que le hand, le foot, le rugby, le basket, la lutte, le judo, la boxe anglaise, le ping pong ; et l’apprentissage du jeu des échecs au lycée avec mon professeur de maths (M. PRUDHOMME) qui avait eu la bonne idée de créé un club d’échecs. Ces activités me plaisaient beaucoup et j’étais inscrit dans des clubs d’entrainements, à des matchs… Dans ma commune, tout était à proximité, il était facile de passer d’une activité à une autre.
Déjà avant de passer mon bac et alors que dans ma famille et mon entourage, il n’y avait pas de militaire ni de force de l’ordre, un ami m’a mis sur cette voie. Intéressé par les enquêtes judiciaires que nous avions dans le secteur telles que l’affaire de Bruay en Artois et bien d’autres et qu’à cette période il y avait des affaires non résolues dans le secteur dites « Cold cases », je me suis dit pourquoi pas.
Je rebondis sur le fait que la Gendarmerie nationale a inauguré vendredi 9 octobre 2020 la nouvelle division « Cold case » visant à travailler sur les affaires criminelles jamais élucidées.
Toujours à cette période, le service militaire était une obligation pour pouvoir entrer en Gendarmerie et d’ailleurs il était possible de le faire comme gendarme auxiliaire. J’ai donc devancé l’appel et dès 19 ans fait mes classes au CIGA Auxerre.
… PUIS DE VOTRE PARCOURS PROFESSIONNEL ?
Nombreux sont les marqueurs. Je continue de vous répondre spontanément..
- En 1977 et 1978, je suis gendarme auxiliaire à AUXERRE
Premier fait marquant lors de mon incorporation à AUXERRE : un jeune conscrit comme moi décède dans un accident de train.
Après 4 mois de classes, j’arrive à SENLIS sur le peloton d’autoroute. Des barrages sont mis en place lors des recherches de Jacques MESRINE, « l’homme aux mille visages » notamment connu pour ses vols à main armée, enlèvements, évasions.
A l’issue du service national et après avoir passé avec succès mon concours d’entrée comme sous-officier, je pars à CHAUMONT pour ma formation.
- De 1979 à 1984, je suis affecté dans le Val-d’Oise (compagnie Argenteuil – Cormeilles en Parisis)
C’est là que je rencontre Robert HUE, maire d’une commune, Bernard TAPIE, Michel DELPECH et Catcheur le Petit Prince qui étrangement connaissait ma commune de résidence parentale dont le maire était organisateur de galas de catch et a écrit un livre sur le catch.
Période également où sur ma zone, la commune d’HERBLAY où se trouve un commissariat de police, un fonctionnaire de police se fait écraser mortellement et intentionnellement par un délinquant… Cela marque et ne s’oublie pas…
Période également, comme mentionné par brève CRSI, où je me retrouve proche de la Porte de Clignancourt (PARIS) en repos lorsque MESRINE est abattu…
- De 1984 à 1993, je suis affecté à la Compagnie de ROUBAIX en Brigade territoriale à LANNOY DU NORD
OPJ enquête stup… Cette période correspond au début des mouvements de protestation de la gendarmerie avec le point chaud en 1989 où la Gendarmerie bouge..
J’ai également été marqué par le suicide de deux gendarmes affectés dans une brigade voisine à quelques années d’intervalle – même brigade, même mode opératoire.
Durant cette période, nous avons des personnels féminins en brigade et dans ma compagnie la première femme maitre-chien Karine que je salue.
- De 1993 à 2000, je suis affecté comme gradé à la Cie LENS – HENIN BEAUMONT
Une période pendant laquelle je suis responsable du recrutement et démarre les JAPD.. Je suis un des premiers intervenants dans la région, on me missionne même à l’ouverture d’un centre à CALAIS et forme des réservistes sur cette fonction.
Je deviens à cette période Président des sous-officiers gradés de ma compagnie et commence la période de concertation et rencontre avec les autorités. Je planche sur le projet Armée 2000 notamment. Je suis proche du Général MICHENET, Cdt de GGD62, aujourd’hui retraité et avec lequel je suis toujours en contact. Je souligne son humanisme. Je travaillais aussi avec le Général CHEVILLARD qui alors commandait la légion de gendarmerie à VILLENEUVE D’ASCQ et qui était fort attaché à la concertation.
- De 2000 à 2005, je suis responsable d’un secrétariat de compagnie à DOUAI
C’est la période de crise de la gendarmerie et je suis représentant des gradés.
En 2005-2007, je passe en Brigade de recherches et traite des affaires criminelles. C’est ainsi que je croise Eric DUPOND-MORETTI alors avocat. Il défendait un prévenu et j’étais cité lors des assises. Ce jour-là il n’était pas « Acquitator ».
A cette période, j’ai eu comme Cdt de Région le général WATIN-AUGOUARD qui démarre le FIC (Forum International de la Cybersécurité) et que j’apprécie. Au moment de mon passage à l’épaulette, il m’avait invité comme tous ceux de ma promotion à sa table lors d’un déjeuner où nous avions pu mesurer sa proximité avec ses personnels.
- De 2007 à 2011, je suis affecté comme lieutenant à la Compagnie d’ARRAS
L’une des plus importante sur la région, avec des faits judiciaires et ordres publics nombreux.
Période où je deviens également – membre du CFMG et CSFM et -référent officier de mon département auprès du CDT de Groupement.
Période où je travaille avec Valérie L. qui est la patronne de la Compagnie et qui commande un Groupement de gendarmerie AIR à VELLIZY aujourd’hui et dont j’apprécie les qualité professionnelles et humaines. J’en profite pour souligner que la Gendarmerie nationale a la même grille de salaires pour les femmes et les hommes.
A l’issue d’une session du CFMG, j’ai eu l’occasion de rencontrer Manuel VALLS avec lequel je m’étais permis d’aborder en tête à tête le sujet des personnels féminins au sein de la gendarmerie nationale et de leur promotion méritée.
En Juin 2010, je participe à l’inauguration de la BT LAVENTIE où je rencontre et déjeune avec le général Richard LIZUREY alors conseiller de Claude GUEANT. Je l’ai tout de suite apprécié.
Je travaille au CFMG avec Frédérique NOURDIN, secrétaire adjoint du CFMG, actuelle Général à la GR PARIS.. que j’apprécie et avec laquelle je suis toujours en contact. Et également avec le Général TACHE, secrétaire général du CFMG. Dans ce groupe, il y a l’actuel secrétaire général P.M. GASPARI représentant des officiers supérieurs.
Un malheureux souvenir, une nouvelle fois, celui de l’accident d’un de mes personnels de brigade qui se fait renverser volontairement par un délinquant de la route qui prend la fuite. Il sera interpellé rapidement mais l’adjudant-chef TAPELLA décède après plusieurs mois dans le coma.. J’ai apprécié à cette période notre Cdt de GGD actuellement Général de division Bruno BRESSON qui s’est impliqué personnellement dans cette situation. Il était avec nous sur le terrain et lors de l’interpellation de l’auteur. Une stèle a été installée quelques temps après sur le lieu de l’accident. Lors de l’inauguration, je n’étais plus à ARRAS et lui non plus mais nous nous sommes retrouvés à cet endroit avec d’autres collègues à une autre date afin de commémorer la mémoire de notre camarade trop vite disparu et soutenir sa famille.
Juste avant de partir de la compagnie de ARRAS je suis également intervenu sur le braquage du fourgon blindé dans le cadre de l’affaire Rédoine FAID…
- De 2011 à 2016, je suis affectée à la compagnie de BETHUNE
Période la plus intense au niveau de la concertation au CSFM/CFMG (Conseil supérieur de la fonction militaire/Conseil de la fonction militaire de la Gendarmerie).
J’incorpore le groupe de liaison, une représentation des conseils qui permet d’intervenir directement auprès des ministres. C’est ainsi que j’ai rencontré Jean-Yves LE DRIAN, Christiane TAUBIRA, Manuel VALLS et puis François HOLLANDE à l’Elysée en 2013. Des rencontres qui marquent.
Période pendant laquelle le général Denis FAVIER, alors DGGN (Directeur de la Gendarmerie nationale), une personne attachante qui opère un grand virage pour la gendarmerie nationale. Il fait partie de ces militaires qui ont cette facilité à être proche de leurs personnels de terrain. Tous les problèmes sont alors mis sur la table (suicides des gendarmes, trop peu de femmes gendarmes…). Des groupes de travail se forment et nous planchons sur les nombreux dossiers.. C’était passionnant. Le général LIZUREY alors major de la gendarmerie s’implique fortement.
Période également où je rencontre le général Christian RODRIGUEZ, conseiller du MININT et qui deviendra en 2019 notre DGGN.
De nouveaux contacts se créent tels que Bertrand SOUBELET, le général David GALTIER, Joël DELPONT que je salue. Tout comme Jean-Huges MATELLY qui sera à la base des associations professionnelles…. et j’ai dans mes connaissances proches deux signataires de la lettre des mousquetaires (Les deux « Alain » du Nord) envoyée à Nicolas SARKOZY.
- Quels étaient vos sujets de préoccupation dans les instances de concertation ?
Ils étaient liés aux risques psychosociaux, les actes d’autolyse, le burn out, les personnels féminins, le statut militaire, les retraites et souvent des sujets d’actualité en relation avec le terrorisme et les logements de fonction. Mon outil de communication était le forum gendarmerie réservé aux militaires d’active – réservistes et retraités.
Ce réseau dont j’étais l’un des plus grands contributeurs et que j’utilise encore me permettait de faire passer des messages et de prendre la température, de publier des titres accrocheurs.
Ces forums sont suivis par des modérateurs qui apportent des réponses de la DGGN (Direction de la Gendarmerie nationale). Je n’ai jamais eu de sujet supprimé mais toujours en restant dans la charte de GendCom. Ce réseau m’a permis de connaitre de nombreux personnels qui parfois me questionnaient directement ou communiquaient leurs préoccupations.
J’ai été sollicité pour incorporer le SIRPA (Service d’information et de relations publiques des armées) mais j’ai fait le choix de refuser afin de conserver cette liberté. Je constate que la communication aujourd’hui en Gendarmerie sous l’impulsion du général Laurent Bitouzet qui dirige le SIRPA a pris une place importante et moderne, même si déjà par le passé nous étions précurseurs . Cet outil que la Gendarmerie possède n’a rien à envier aux rédactions des grands médias…
Je veux souligner la dure réalité des métiers au contact de situations dangereuses mais également la fréquence de ceux « comme les gendarmes ou policiers ou plus » qui sont confrontés à la disparition de personnes (qu’elles soient naturelles, accidentelles ou criminelles).
Ce point est important, depuis peu les cellules psychologiques font partie des dispositifs de suivi des personnels, longtemps ils n’existaient pas comme j’ai pu le connaitre dans le passé. Les psychologues en gendarmerie sont venus depuis quelques années renforcer les régions et remplissent une mission rarement mise en valeur.
J’ai depuis longtemps l’impression que rien n’est dû au hasard mais que tout est tracé et de nombreux faits me l’ont prouvé…. Comme ceux mentionnés « brève CRSI » mais également mes rencontres avec les DG comme encore celle de Christian RODRIGUEZ que je rencontre fortuitement avec nos épouses en repos un jour au restaurant à LILLE. Cette anecdote me donne également l’occasion de mettre à l’honneur tous les conjoints en gendarmerie (dont en premier mon épouse), qui sont à nos côtés dans les bons et mauvais moments et qui sont bien souvent les premiers à nous soutenir et réconforter quand il le faut…
QUELLES SONT VOS ACTIVITÉS AUJOURD’HUI ?
Avant de quitter la gendarmerie en limite d’âge et considérant que je pouvais encore poursuivre une vie professionnelle, je m’étais tourné vers le COR (service reconversion gendarmerie) de ma région et sur le poste de directeur de la réglementation et de la police municipale de LILLE. Un premier entretien d’embauche avec le DGA s’était déroulé rapidement et entre deux une relation extérieure à la gendarmerie m’indiquait qu’un poste de contrôleur territorial au CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité) était diffusé mais je n’avais que quelques jours pour me positionner. Je connaissais le CNAPS pour avoir vu sa création et à un moment un appel à le constituer était proposé aux policiers et aux gendarmes (2011). J’ai également tenté, et là après une sélection parmi d’autres candidats on m’annonçait que j’étais retenu, avec une date d’embauche aussitôt que j’étais libre, donc aucune interruption… J’ai donc ainsi incorporé ce service.
Le Cnaps qui est sous tutelle du MININT. Il est l’organe de régulation du secteur de la sécurité privée en France. Ce secteur regroupe près de 11 000 entreprises et 180 000 agents qui exercent des activités allant de celle dite de surveillance jusqu’à la protection armée des navires en passant par la protection rapprochée des personnes, les agents de recherche privée, le transport de fond ou encore la sûreté aéroportuaire, les centres de formation pour la sécurité privée.
Ce secteur d’activité, qui s’inscrit dans le continuum de sécurité, est aujourd’hui régi par les dispositions du livre VI du code de la sécurité intérieure issues de la loi du 12 juillet 1983.
Généralement nous procédons à des contrôles en binôme ainsi qu’à des auditions administratives en respectant le cadre procédural. Par ailleurs, nous sommes habilités par le directeur de l’établissement à échanger des informations avec les autres corps de contrôle spécifiquement en charge de la lutte contre le travail illégal. Dans ce cadre, des opérations peuvent être planifiées en partenariat avec les autres corps de contrôle de l’État issus des comités départementaux anti-fraude (CODAF). Notre mission concerne l’ensemble de l’activité de la sécurité privée et de ses acteurs. Nous pouvons intervenir en dehors du ressort de la délégation territoriale (qui pour moi sont les Hauts-de-France) et en Outre-mer. Nous pouvons également participer à des actions coordonnées avec les autres corps de contrôle de l’Etat.
Le 15 avril 2021, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la proposition de loi sur la sécurité globale qui devrait déboucher sur des modifications.
D’autre part, cette proposition de loi représente une refonte sans précédent du cadre de la sécurité privée. A l’approche de la coupe du Monde de rugby de 2023 et des JO de 2024, elle vise à accompagner ce secteur en pleine expansion, en encadrant le recours à la sous-traitance et en garantissant un recrutement et une formation de qualité des agents de la sécurité privée. Elle permettra de réformer en profondeur le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), et de renforcer ses attributions d’encadrement et de régulation du secteur.
Je repense à Mr Alain BAUER, Président du collège du CNAPS à une période, qui était venu visiter notre délégation. Une personne également fort attachante dont le public connait par ces nombreuses interventions télévisées ou radiophoniques. Il m’avait impressionné par sa culture dans tous les domaines, et son humour.
Mes activités annexes sont réduites en ce moment en raison de la crise sanitaire mais je suis captivé par les nouvelles technologies, la cybersécurité et tout ce qui touche à la ville intelligente comme c’est déjà le cas dans ma ville de BETHUNE.
Mais également un autre domaine, celui des phénomènes paranormaux (synchronicité mais également me concernant quelques phénomènes de médiuminité par la précognition et cela depuis toujours).
PARLONS PROJETS MAINTENANT
Actuellement au CNAPS et m’y trouvant bien, je ne me pose pas vraiment la question.
Si je devais quitter le CNAPS, je pense que je pourrais m’orienter vers la fonction de délégué du procureur de la République pour le tribunal judiciaire de mon lieu d’habitation.
La dernière circulaire du garde des Sceaux sur la mise en œuvre de la justice de proximité favorise l’action des délégués et je crois même qu’un recrutement est envisagé. J’ai dans mes anciens camarades des délégués du procureur de la République. Cette activité me permettrait de restreindre mes déplacements sur de grandes zones et me localiser dans mon secteur actuel que je connais très bien. Je pense que mes anciennes compétences et fonctions sont en phase avec cette fonction de délégué.
J’ai également en tête l’idée de lancer une activité de conseil avec la création d’un établissement ou en m’associant à un cabinet existant. Mais là encore je verrai et tout dépendra de la suite au CNAPS.
Nombreux sont ceux également qui me poussent à écrire un bouquin, tant les événements que je traverse sont nombreux, mais ce sera peut-être le cas lorsque j’arrêterai définitivement une activité.
AU REGARD DE L’EVOLUTION DE NOTRE SOCIETE, AVEZ-VOUS DES MESSAGES A FAIRE PASSER ?
Je suis actuellement admiratif devant nos élus locaux, je vois que les maires qui sont souvent en première ligne, ont pris des décisions positives durant cette crise sanitaire, ils s’investissent comme à leur habitude, cette fonction d’élu local est pour moi la plus importante aujourd’hui… Rien n’est simple, et les tensions sont nombreuses, je souhaite que notre sortie de crise n’ait pas un goût amer et que l’économie puisse repartir. Je surveille l’activité gouvernementale qui n’est pas simple avec le nombre important de problématiques à régler.
Je pense bien évidemment à ceux qui ont été touchés par la Covid et aux soignants qui veillent sur la santé des concitoyens, nous pouvons encore dire que notre système de santé a tenu.
Les travailleurs de la première ligne sont également à mettre à l’honneur, ils sont nombreux et nous pouvons les en remercier.
J’ai souvent une pensée pour mon ancienne corporation car la Gendarmerie est une grande famille et cette maison dont je faisais partie pendant plusieurs dizaines d’années est toujours là lorsqu’on a besoin d’elle. J’ai croisé bon nombre de collègues durant mon activité qu’il me serait difficile ici de nommer pour ne pas en oublier, je les ai appréciés et traversé avec eux des événements parfois délicats ce qui nous faisait dire que nous étions soeurs et frères d’arme et resterons toujours en contact.
Je sais également que les forces de sécurité et secours : police, pompiers, armées mais également sécurité privée, sont indispensables et nous le démontrent quotidiennement. Je suis d’ailleurs attristé et j’ai une pensée pour Stéphanie victime du terrorisme ainsi que sa famille mais également pour la Police Nationale qui vient de perdre à RAMBOUILLET l’une de ses « héroïnes » ..
Je vois également des situations de désespoir que traversent les gens sans abris ou ceux dans la précarité, le logement est également au cœur des préoccupations, j’ai souvent du mal à comprendre que des immeubles ou logements sont abandonnés alors même que nous pourrions y loger des demandeurs.
La sécurité des biens et des personnes est régulièrement à la une de nos médias. Souvent nous découvrons des faits divers sanglants. Il y a encore quelques jours, même si cela s’apparente à un règlement de compte, une personne a été froidement abattue devant un hôpital à Paris et malheureusement une autre victime « agent de sécurité » qui était sur les lieux a été atteinte par plusieurs projectiles.
Je pense bien évidemment au Colonel BELTRAME qui par son sacrifice nous a montré que chaque vie comptait et parfois même plus que la sienne… cet acte ne sera jamais effacé et restera pour l’éternité gravé dans notre histoire. Je salue également la volonté du général Christian RODRIGUEZ de baptiser prochainement la cour honneur du siège de la DGGN de ce nom.
COMMENT POURRIONS-NOUS CONCLURE VOTRE INTERVIEW ?
Je crois que je n’aurais rien voulu faire d’autre que ce que j’ai fait.
Ce parcours que j’espère poursuivre peut-être différemment, bien évidemment si ma santé me le permet, m’a ouvert vers les autres et je découvre chaque jour de nouvelles choses où l’humain est au cœur de mes préoccupations.
Un remerciement Daniel pour cet entretien. Il y a tellement à dire… de quoi écrire un bouquin intéressant, c’est une certitude !
Note importante
- Il est obligatoire d’obtenir l’autorisation écrite de Valérie Desforges, auteur de l’interview, avant de reproduire tout ou partie de son contenu sur un autre media.
- Il est obligatoire de respecter les légendes ainsi que les copyrights des photos.
Merci à MISS KONFIDENTIELLE pour cette interview, j’y ai participé avec beaucoup d’enthousiasme et sérénité tant vous pouvez mettre en confiance durant ces périodes où nous avons échangé.
Cet exercice qui peut paraître difficile pour retracer son passé, a été pour moi au contraire enrichissant car rempli de souvenirs que j’avais même parfois oublié et qui me sont revenus.
Vous avons réussi par votre sagesse et bienveillance à me dévoiler sur certains points et je vous en remercie..
Bravo encore pour vos actions
Daniel KONIECZKO
Daniel, une excellente interview mais tu n’as pas tout dit, tu avais des parents formidables, quel accueil quand je me rendais chez toi avant de rejoindre l’ESOG !!!! Merci d’avoir nommé les mousquetaires, une sacrée époque, un sacré combat dont peu se souviennent aujourd’hui et pourtant….. Tu as même failli être de la même famille que moi enfin …. Nous avons commencé ensemble à Chaumont pour finir ensemble à Béthune tout en ayant des carrières différentes.
Bonjour Alain et merci pour ton message qui fait référence à mes parents…
Notre parcours professionnel Gendarmerie a effectivement démarré à CHAUMONT et c’est terminé à BÉTHUNE, avec ces nombreux croisements dans le dialogue interne…
Bravo également pour ton investissement aujourd’hui aux restos du coeur..
Un grand salut à mon ami Daniel avec qui j’ai passé l’OPJ. Je l’ai revu quand il était à la BT d’HENIN BEAUMONT et que j’étais à la SR de Lille. Je l’ai de nouveau rencontré quand j’étais cette fois greffier près du juge de l’application des peines au TGI de Béthune. Je tenais à dire que je garde de lui un excellent souvenir. Un très bon camarade. Un frère d’arme.
Bonjour Jean-Luc, de nombreux souvenirs communs… et notre indéfectible amitié
Bonjour,
Voilà un homme que j’ai croisé dans le bout de route que j’ai fait en gendarmerie. Je peux témoigner que Daniel KONIECZKO a un sens aigu de l’altérité, de la défense, au sens noble du terme, « du faible contre le fort », de la lutte du juste contre l’inacceptable et contre le non respect des Lois et Règlements de la République qui régissent la vie dans notre pays. Il a des valeurs et un sens de l’humain qui lui font honneur et il est en soi un soldat de la Loi qui peut être fier de son parcours et de son élévation sociale. Son sens aigu de l’humain et son constant attachement à s’engager auprès de gens en quête d’aide et de soutien méritent respect et admiration. Joël DELPONT
Merci mon Général pour ce message qui me touche.
Nous nous sommes rencontrés la première fois lorsque vous commandiez l’EOGN, pendant mon stage de passage à l’épaulette.
Notre région d’origine était un sujet évoqué.. puis dans mon affectation à la Compagnie d’ARRAS, votre père (Officier supérieur Gendarmerie retraité ) résidait dans une des communes de l’arrondissement et c’est ainsi que j’ai pu connaitre vos parents.
Le CFMG nous a ensuite réuni à de nombreuses reprises lorsque vous étiez DPMGN et depuis nous restons en contact.
J’ai toujours en mémoire votre formule des 03 « M »: « Militarité – Monobloc – Maturité Politique »
Militarité : La gendarmerie conserve et cultive son identité militaire
Monobloc : L’ensemble de tous ses corps n’en fait qu’un : soudé et indivisible
Maturité politique : Se conformant à son devoir de réserve c’est une institution moderne, performante et pragmatique.
Prenez soin de vous et de vos proches…. à bientôt..
Beau témoignage Daniel, il te ressemble bien.
La richesse de ton expérience, ton humilité, ton humanité, font de toi un personnage que l’on est heureux d’avoir rencontré.
C’est un honneur de te compter parmi mes amis, un de mes frères d’arme.
En attendant de lire ton futur livre, j’espère te croiser bientôt à Béthune ou partout où il te plaira.
Jacky
Merci Jacky,
je te rends la pareille, et également honoré de te connaitre ainsi que ton épouse..
Nous avons parcouru un bon bout de trajet Gendarmique chacun à des postes différents mais qui se rejoignaient par moments. Tu as également un parcours riche en évènements et tes actions associatives toujours tournées vers l’humain.
A bientôt de nous revoir, même si tu as quitté le Béthunois…. peut être sur les côtes vendéennes…
Daniel K…
Bonjour DANIEL,
En te remerciant pour ton amical commentaire quant à mon interview que Miss Konfidentielle a « re-publiée » le 02 septembre, je viens, ici, féliciter le camarade, l’ami, le proche que tu es quand bien même nous n’ayons échangé que par téléphone, à cet instant en tous cas….
Nous sommes « issus » de « moules », de « creusets » très semblables ; natifs de régions géographiquement aux antipodes, nous n’en avons pas d’autre différence majeure….. Nous étions faits pour servir, la gendarmerie, notre pays, nos semblables et nous engager jusqu’au bout de nos vies.
Au plaisir de nous connaître et d’agir ensemble pour le bien de tous et toutes.
Bon vent Daniel.
Merci Gérard,
nous avons effectivement ce lien particulier par cette grande famille qu’est la Gendarmerie.
Elle nous a adopté le jour ou nous y sommes entrés, impossible depuis de nous en séparer même lorsque l’heure de la retraite sonne.
Je veux également remercier Miss Konfidentielle qui a permis cette belle rencontre entre frères d’arme..
J’espère qu’un jour nos routes se croisent physiquement..
Je te souhaite le meilleur
Bien amicalement
Daniel K..