Miss Konfidentielle a assisté à la représentation de « Plaidoiries » jouée par Richard Berry au Théâtre Libre à Paris. La salle était comble, le succès certain. Un challenge osé de la part du célèbre acteur Richard Berry ! Tenter d’être aussi brillant que les avocats qu’il représente sur scène n’est pas une mince affaire. Je ne suis pas certaine que les avocats concernés soient totalement satisfaits. Pour autant, l’initiative de sensibiliser et informer le grand public aux grandes affaires judiciaires ne peut être que positif.
Un acteur, cinq plaidoiries, cinq moments de vérité :
- À Bobigny, Gisèle Halimi défend l’avortement. Elle dénonce une loi obsolète qui empêche les femmes de disposer librement de leur corps.
- En 1976, c’est à la peine de mort que Paul Lombard s’attaque, en voulant éviter la peine capitale à Christian Ranucci.
- A Clichy-sous-Bois, Jean-Pierre Mignard défend les familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un poste électrique pour avoir tenté d’échapper à un contrôle de police.
- En 2006, l’acte infanticide de Véronique Courjault lève le tabou du déni de grossesse.
- À Bordeaux, le procès de Maurice Papon revisite les heures sombres de l’histoire de France.
Il est intéressant d’assister au spectacle à plusieurs puis de confronter les avis de chacun. Il est surprenant de constater à quel point les avis divergent.
Les grandes affaires judiciaires ne sont jamais enregistrées. Les paroles s’effacent. Mais grâce au travail de reconstitution conduit par Matthieu Aron, les mots sont à nouveau prononcés. Incarnant les grandes figures du barreau, Richard Berry vous fait revivre ces grands procès qui révèlent des faits de société majeurs ayant marqué l’histoire judiciaire de ces quarante dernières années.
Avec Richard Berry
Mise en scène : Eric Théobald
D’après Les grandes plaidoiries des tenors du barreau de Matthieu Aron
A paris jusqu’au 2 décembre 2019 puis en tournée dès janvier 2020 (Fnac, Billetreduc…).
Le spectacle commence précisément à l’heure annoncée. 5 minutes avant le début de la représentation, les places numérotées ne sont plus garanties.