Chartres arrive cinquième sur sept agglomérations de taille moyenne étudiées dans le baromètre « Attractivité et dynamisme économique des métropoles », publié par le cabinet Arthur Loyd.
Sur quels points forts peuvent s’appuyer les aires urbaines, dans un contexte de concurrence économique entre les territoires, notamment depuis la crise de 2009 ? C’est une des questions auxquelles tente de répondre le premier « baromètre de l’attractivité et du dynamisme des métropoles françaises », réalisé par le cabinet Arthur Loyd, premier réseau national de conseil en immobilier d’entreprise.
Cette étude, publiée il y a quelques jours, analyse des centaines d’indicateurs, à travers quatre grandes thématiques : les performances économiques, le poids et la santé des marchés tertiaires, la connectivité avec le capital humain et le potentiel de croissance, et, enfin, la qualité de vie.
L’aire urbaine de Chartres a su recréer des emplois depuis la crise de 2009Ces outils permettent de mieux cerner les faiblesses et les avantages concurrentiels de trente-quatre métropoles, et notamment celle de Chartres. Le baromètre distingue, également, quatre grandes catégories d’aires urbaines : les très grandes métropoles (plus d’1 million d’habitants), les grandes métropoles (500.000 à un million d’habitants), les métropoles intermédiaires (200.000 à 500.000 habitants) et les agglomérations de taille moyenne (100.000 à 200.000 habitants).
Chartres figure dans les sept aires urbaines étudiées dans la catégorie « taille moyenne ». L’agglomération eurélienne se place derrière Angoulême (Charente), Laval (Mayenne), Beauvais (Oise) et Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), mais devant Blois (Loir-et-Cher) et Creil (Oise).
Selon ce baromètre, les grandes et très grandes métropoles (hors Paris), qui concentrent 21 % de la population, ont le mieux absorbé les chocs de la crise économique de 2009. En effet, elles ont généré 82 % des créations d’emplois, dans le secteur privé, en six ans.
À l’inverse, les métropoles intermédiaires et agglomérations de taille moyenne n’ont, globalement, pas encore trouvé les relais de croissance nécessaires pour compenser les pertes d’emplois liées à la crise de 2009. Cependant, Chartres tire son épingle du jeu en s’appuyant sur ses atouts. Focus sur les quatre grands indicateurs.
1. Performances économiques
C’est le point fort de l’agglomération chartraine, selon l’étude du cabinet Arthur Loyd. Elle arrive deuxième du classement de cette thématique, derrière Laval. Contrairement à la moyenne de sa catégorie « taille moyenne », l’aire urbaine de Chartres a su recréer des emplois depuis la crise de 2009. Le baromètre enregistre une croissance de l’emploi privé de + 1,2 %, entre 2009 et 2015, contre une moyenne de – 1,5 % pour les autres aires urbaines étudiées.
Mais Chartres affiche avant tout une réelle dynamique de création d’emplois dans les Activités métropolitaines supérieures (AMS), qui correspondent, pour l’essentiel, aux activités dites à haute valeur ajoutée : + 7,2 % entre 2009 et 2015, contre + 0,5 % pour les aires urbaines comparables.
La présence de filières économiques dynamiques (Cosmetic Valley, pharmacie, banque-assurance…), animées par de grandes entreprises (Lancaster Groupe Coty, Guerlain, Novo Nordisk, LCA, MMA, Ag2R, Groupama…) et un tissu important de PME favorise cette dynamique.
2. Capacité d’accueil pour les entreprises et santé des marchés tertiaires.
L’agglomération chartraine fait pâle figure dans cette thématique. Selon les indicateurs du baromètre, la taille, assez réduite, du marché des bureaux, avec un faible volume de transactions et un faible stock de bureaux neufs, explique, en grande partie, cette contre-performance. Cependant, le marché des locaux d’activités est beaucoup plus actif et témoigne d’un certain dynamisme économique local, toujours selon l’étude.
3. Attractivité, connectivité et potentiel de croissance.
Dans cette grande thématique, Chartres se distingue parmi les sept aires urbaines étudiées dans la catégorie « taille moyenne ». L’agglomération eurélienne arrive, en effet, en première place. Cette position s’explique, en premier lieu, par le dynamisme démographique et la présence d’une main-d’œuvre assez qualifiée, avec un taux de diplômés (31 %) supérieur à la moyenne des aires urbaines comparables à Chartres, même s’il est en retrait par rapport à la moyenne nationale (37 %). Le baromètre Arthur Loyd indique que les aires urbaines françaises ayant des taux de diplômés élevés ont tendance à être celles qui génèrent le plus d’emplois dans le secteur privé, depuis la crise économique de 2009.
4. Qualité de vie.
L’étude souligne que la qualité de vie est devenue un critère décisif dans les migrations résidentielles. Cette thématique prend notamment en compte le cadre environnemental, la mobilité locale, l’enseignement, la santé, la sécurité ou encore le coût du logement. Chartres occupe une place intermédiaire pour les indicateurs liés à la qualité de vie.
Source : L’Echo Républicain