Patrice, je vous connais depuis des années au travers de votre parcours professionnel riche en rebondissements. Vous avez la capacité d’être un rocker jouant sur scène, un journaliste tourisme, un producteur d’émissions… tout un programme intéressant à découvrir.
1 – Racontez-nous votre parcours
Je suis né à Blois dans un milieu modeste. Je suis rapidement monté en banlieue parisienne et j’ai grandi à l’ombre d’un lieu de sinistre mémoire (Drancy). J’ai eu une enfance sans histoire jusqu’au moment où j’ai découvert la musique Pop à l’âge de 14 ans. J’ai fait des études de Comptabilité / Gestion pour faire plaisir à mes parents mais à cet âge, un seul désir m’anime : faire de la musique pour devenir une rock star. Nous sommes alors dans les années 70. Mon BEP en poche, je quitte la maison familiale pour partir vivre en communauté et poursuivre mon rêve sur les routes, au fil des concerts. A 23 ans, je prends conscience que malheureusement, je ne serai jamais Mick Jagger et qu’accessoirement, ma carrière dans la musique ne me permets pas de subvenir à mes besoins.
Heureusement, ma vie a été une succession de rencontres et d’opportunités que j’ai su saisir. C’est précisément à ce moment-là qu’une de ces premières opportunités se présente par l’entremise d’un ami qui me propose un remplacement de 15 jours à RFI. C’est le début d’une aventure à Radio France qui va durer 15 ans. Je découvre un univers qui m’était totalement inconnu : la radio. Et surtout, je fréquente toutes les « voix » qui ont rythmé mon enfance et m’ont fait découvrir la musique : José Arthur, Claude Villers, Patrice Blanc-Francard, etc. D’abord programmateur puis réalisateur, je me retrouve au cœur d’un vivier de jeunes talents qui ont pour noms Christophe Dechavanne, Nicolas Hulot, Sylvain Augier, … Sylvain dont je vais devenir le producteur pendant 5 ans et qui va, à sa façon, changer ma vie car ce passionné d’aéronautique va m’embarquer dans un autre univers qui m’était inconnu : les voyages en avion au long cours.
La musique, bien sûr, ne me quitte pas : pendant toutes ces années je compose de nombreux génériques d’émissions et une musique de film : « Le silence d’ailleurs » avec Michel Galabru et Clémentine Célarié.
En 1991, je décide de quitter Radio France pour me lancer dans une nouvelle aventure en créant ma propre structure (PELLCO) spécialisée dans la communication autour d’événements hors normes. Mais la 1ère guerre du Golfe viendra mettre fin à cette entreprise.
Un autre ami, croisé par hasard, m’informe que l’agence audiovisuelle System TV recrute des journalistes pour un nouveau programme. Je me précipite et me retrouve intégré dans l’équipe du « Journal du temps », diffusé quotidiennement sur la Cinquième (devenue France 5). C’est le début d’une nouvelle carrière dans un secteur en pleine révolution : la télévision. Après être devenu rédacteur en chef des magazines, j’accepte un nouveau challenge : prendre la direction du développement commercial international de l’agence. A cette époque, l’arrivée de centaines de nouvelles chaines, rendue possible par l’avènement des plateformes de TV satellitaires, était une opportunité formidable pour développer de nouveaux programmes. La période était à la créativité sous toutes ses formes !
Le tournant suivant prendra la forme d’une rencontre imprévue à Tokyo avec le patron de la chaîne Voyage, Georges Bonopéra. Suite à cette entrevue, ma carrière a pris une nouvelle direction : je rejoins la chaîne en 1999 pour créer le poste de Directeur Commercial et Développement ; un costume fait sur mesure que je vais porter avec bonheur pendant 7 ans.
2 – Quelle est votre dernière expérience ?
Une des étapes les plus récentes de ma carrière m’a conduit dans la fière cité de Dunkerque pour y créer, à la demande de Michel Delebarre, une TNT locale baptisée Opal’TV. Une aventure passionnante qui, si elle a été de courte durée, m’a néanmoins permis de mettre à profit toutes mes années d’expériences et mes compétences diverses et variées.
3 – Aujourd’hui, où en êtes-vous ?
Depuis un an, j’ai repris la direction générale de l’édition musicale Musique & Music spécialisée dans l’illustration et l’habillage sonore des programmes audiovisuels. Créée il y a 25 par Jean-Michel Marquaille, Musique & Music est la première librairie musicale indépendante française. C’est un nouveau challenge qui me permet d’allier expérience et passion dans un univers en pleine mutation numérique. Notre actualité est d’ailleurs très marquée par cette évolution ; nous venons de dévoiler un tout nouveau site – www.musique-music.com – qui révolutionne les outils actuellement à la disposition des illustrateurs sonores !
Et quand je sors de chez Musique & Music, je continue à faire de la musique avec l’animation d’une formation musicale créée il y a quelques années, avec laquelle nous donnons régulièrement des concerts.
4 – En dehors des voyages, de la production et de la musique, quels sont vos centres d’intérêts ?
Je suis passionné de Science-Fiction sous toutes ses formes : cinéma, littérature, BD… Il y a quelques années, j’ai découvert avec bonheur le Golf qui me permet de me vider la tête, de respirer et accessoirement de jouer avec mon fils. Je suis également très attiré par la spiritualité et je lis régulièrement des ouvrages de développement personnel.
5 – Une conclusion ?
Je ne sais pas si on peut parler de philosophie de vie mais à ce stade de mon existence, ma croyance est que l’ouverture permanente à soi et aux autres génère les belles rencontres et permet de saisir les opportunités. Je pense que rien n’arrive par hasard. Il faut croire en sa bonne étoile et envoyer des messages positifs à l’univers.
salut l’artiste ton parcours de golf sera le mien…..