La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie pour la première fois en 2017 un ouvrage dédié à « L’aide et l’action sociales en France ». Ce dernier dresse le panorama des prestations délivrées au titre de la solidarité en faveur des personnes âgées dépendantes, des personnes handicapées, pour la protection de l’enfance et pour l’insertion. Il rassemble les résultats et les analyses sur les actions sociales conduites par les conseils départementaux qui, depuis la décentralisation du début des années 1980, sont les acteurs majeurs de ces politiques.
Entre 2010 et 2014, les dépenses totales d’aide et d’action sociales ont augmenté de 12 % en euros constants, passant de 59 milliards à 69 milliards d’euros. L’aide et l’action sociales représentent 10 % des montants de la protection sociale et 3,2 % du produit intérieur brut. Ces aides sont principalement délivrées par les départements, dont elles représentent près de deux tiers des dépenses, mais aussi par d’autres collectivités locales, par les régimes de sécurité sociale ou encore par l’État.
En 2015, les départements délivrent 4,3 millions de prestations à destination des personnes âgées, des personnes handicapées, pour l’enfance protégée et l’insertion. Au total, 6,5 % de la population résidant en France, soit une personne sur quinze environ, bénéficie ainsi d’une aide sociale des départements. Les dépenses liées à ces aides s’élèvent à 33 milliards d’euros nets, soit la moitié des dépenses d’aide et d’action sociales tous secteurs confondus.
Dans le budget des départements, 64 % des dépenses de fonctionnement sont consacrées à l’aide sociale. Cette part varie de 39 % à 75 % selon les départements. Parmi ces dépenses, plus d’un tiers sont destinées à l’insertion (allocations liées au RSA), 23 % à l’aide sociale à l’enfance, 22 % à l’aide aux personnes handicapées, et 21 % à l’aide aux personnes âgées.
Le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale varie fortement d’un territoire à l’autre. Les personnes âgées dépendantes bénéficiaires d’une aide sociale sont relativement peu nombreuses en région parisienne, à l’inverse de la situation dans certains départements du Nord et du Sud. Concernant l’aide sociale au titre du handicap, les écarts entre départements sont plus marqués. La Lozère se distingue par le taux de bénéficiaires le plus élevé : 15,2 mesures pour 1 000 habitants. On retrouve les taux les plus élevés de l’aide sociale à l’enfance sur une large diagonale, allant de l’extrême Nord-Est à l’extrême Sud-Ouest. Les territoires les plus denses (région parisienne, métropole de Lyon, Bouches-du-Rhône) ont des taux de bénéficiaires relativement faibles. Enfin, les allocataires du RSA sont principalement surreprésentés dans les territoires d’outre-mer, mais également aux extrêmes nord et sud de la France métropolitaine, ainsi que dans la Seine-Saint-Denis. La géographie du RSA reflète ainsi celle de la pauvreté.
La dépense annuelle d’aide sociale est de 550 euros en moyenne par habitant. Elle varie du simple au triple, allant de 360 à 1 170 euros selon les territoires. Les départements où la dépense totale nette d’aide sociale par habitant est la plus élevée sont les départements d’outre-mer, les départements les plus au nord de la France, ceux d’Occitanie en bordure de Méditerranée et leurs voisins, ainsi que ceux se situant sur une diagonale allant des Ardennes aux Pyrénées.
TÉLÉCHARGER L’OUVRAGE :
L’aide et l’action sociales en France – édition 2017
Sous la direction d’Isabelle Leroux, coordonné par Isabelle Leroux et Rémy Marquier
Collection Panoramas, DREES, mai 2017, 136 pages
Mon point de vue : les résultats sont en amélioration mais cependant loin d’être satisfaisants pour les citoyens. Les retraités et les agriculteurs par exemples sont touchés de plein fouet et méritent bien plus d’attention du Gouvernement. Sans oublier les inégalités de salaires hommes-femmes.A quand le respect de nos anciens, des producteurs de nos régions sans lesquels notre pays prendrait son âme ? Ainsi que les femmes qui contribuent avec dynamisme à l’avancée économique de la France. Un ajout, le respect des animaux (abattoirs, test sur les animaux… ) qui semble ne pas intéresser Mr Emmanuel Macron. J’espère que celui-ci sera à la hauteur de sa promesse : En Marche